Appel à voter le 24 avril pour battre Marine LePen

et empêcher l’arrivée au pouvoir de l’extrême-droite

Citoyennes et citoyens de la métropole nantaise, nous nous adressons à vous à quelques jours du deuxième tour de l’élection présidentielle pour vous dire à quel point l’élection de Marine Le Pen représenterait selon nous une catastrophe démocratique. Nous voulons vous en expliquer les raisons.

Marine Le Pen c’est d’abord l’héritière de l’extrême droite française. Or, ce courant politique, certains l’ont peut être oublié, d’autres ne l’ont pas connu, a déjà été au pouvoir dans notre pays entre 1940 et 1944 et  a participé activement au génocide des Juifs. Lors de la guerre d’Algérie, cette même extrême droite a multiplié les attentats. Ce rappel n’est pas qu’historique : à la naissance du Front National en 1972 nombreux étaient les anciens SS, pétainistes, partisans de l’Algérie française et terroristes de l’OAS autour de Jean-Marie Le Pen.

Or, le programme de Marine Le Pen en 2022 ne rompt pas avec les idées d’extrême-droite, même si elle a su se dédiaboliser (les chats, le karaoké) et mener une habile campagne de premier tour comme défenseuse du pouvoir d’achat. Le programme de Marine Le Pen en 2022 c’est :

  • un coup d’Etat constitutionnel : si Marine Le Pen est élue dimanche prochain sa première action sera de soumettre à referendum un texte de loi sur l’immigration et l’identité de la France nécessitant de modifier profondément la Constitution, en s’appuyant sur l’article 11 de cette dernière ; or, cet article ne prévoit pas que des modifications de la Constitution puissent faire l’objet d’un referendum ; comme l’écrit le juriste Dominique Rousseau « c’est une sorte de coup d’Etat »
  • la mise en place d’une xénophobie d’Etat : ce texte de loi est structuré par le principe qui est à la base du programme du FN-RN depuis sa fondation : la priorité nationale; ce principe nie un certain nombre de droits pour les étrangers présents légalement en France, Européens compris (accès à l’emploi, aux prestations sociales, au regroupement familial…) ; le programme de Marine Le Pen c’est également la suppression du droit du sol, une restriction très forte des naturalisations ; bref une conception ethnique de la nation française.
  • la remise en cause des libertés de conscience et d’opinion en commençant par un contrôle de l’Etat sur l’islam et les musulmans : un autre projet de Marine Le Pen est une loi contre « l’islamisme » interdisant le port du voile dans tout espace public mais aussi de la djellaba et de la « barbe islamique » ; surtout il s’agirait de traquer l’islam politique dans les livres, les films et toute production culturelle jusqu’au droit de licencier un salarié qui diffuserait cette idéologie ; si la lutte contre le terrorisme djihadiste est une nécessité absolue, celle contre les idées islamistes, comme celles des autres intégrismes religieux,  relève du combat intellectuel dans une démocratie ! A quelle idéologie s’attaquera ensuite Marine Le Pen ? En attendant ce sont les libertés de conscience et d’opinion de nos concitoyens musulmans qui seraient remises en cause dans notre pays.
  • la mise en place d’un Etat autoritaire : il s’agit de « restaurer l’Etat fort », de « remettre la France en ordre ». Si son père admire Pétain, on sait que Marine Le Pen préfère Poutine et le type de pouvoir qu’il exerce, fait de nationalisme agressif, d’autoritarisme et de mépris pour les droits humains. Or, Marine Le Pen a déclaré qu’elle ne respecterait pas la Convention européenne des droits de l’Homme pour mettre en place sa politique !
  • la sortie sans le dire de l’Union Européenne : Marine Le Pen propose des mesures (restriction de l’accès aux droits sociaux pour les citoyens des Etats membres, contrôles aléatoires aux frontières, diminution unilatérale de la contribution française au budget de l’UE) qui isoleront la France en Europe et la feront sanctionner ; la seule logique de cette politique est à terme la sortie de l’UE et donc le démantèlement de cette dernière.

Nous ajoutons que le programme de Marine Le Pen ne rompt pas avec le libéralisme. Car, au lieu d’augmenter le pouvoir d’achat par une politique d’augmentation des salaires, il propose surtout des baisses de taxes et d’impôts, souvent ceux payés par les plus riches. Cela signifie moins de rentrées d’argent pour l’Etat et donc un affaiblissement des services publics qui sont le seul véritable patrimoine des salariés. Il n’offre non plus aucune avancée pour les droits des femmes, Marine Le Pen envisageant même de supprimer le ministère des droits des femmes !

Enfin, Marine Le Pen n’arrivera pas seule au pouvoir. Déjà, au sein de son parti, nombreux sont celles et ceux qui s’affichent ouvertement racistes et antisémites. Elle a reconnu elle-même que parmi ceux qui ont rejoint Zemmour il y avait des « néofascistes » ! Or, elle n’obtiendra aucune majorité sans les électrices et électeurs de ce dernier qui a d’ailleurs appelé à voter pour elle dès le soir du premier tour.

LE 24 AVRIL IL FAUT DONC ÉLIMINER MARINE LE PEN ET LE FASCISME,

LE 25 AVRIL LA LUTTE CONTINUE POUR L’AUGMENTATION DES SALAIRES , UNE AUTRE RÉPARTITION DES RICHESSES, L’ÉGALITÉ DES DROITS ET LA JUSTICE CLIMATIQUE !

 

Signataires

Catherine Bassani (adjointe à la mairie de Nantes, coprésidente de l’Association de Veille Ecologiste et Citoyenne AVEC),

Gilles Barracand (retraité, syndicaliste, Chateaubriand),

Christophe Batardy (ancien secrétaire départementale du Parti de Gauche, Ensemble!),

Nadège Boisramé (conseillère municipale de Nantes, GDS),

Emilie Bourdon (conseillère municipale de Nantes),

René Bourrigaud (historien du Droit, retraité, ancien maire de Treffieux),

Philippe Brard (militant antifasciste, GDS),

François Brochard (membre d’AVEC),

Angèle Brunacci-Azzopardi (militante féministe et antifasciste, membre du NPA),

Jean Brunacci (syndicaliste, Ensemble!),

Hervé Camus (conseiller municipal d’opposition à Saint Sébastien sur Loire, adhérent d’AVEC),

Bruno Cassard (ancien syndicaliste CHU, Pont St Martin),

Philippe Champigny (retraité, Ensemble !, Saint-Herblain)

Aline Chitelman (militante féministe, Ensemble!),

Marlène Collineau (adjointe à la mairie de Nantes, GDS),

Joël Cornic (militant 2022 Vraiment En Commun),

Laurent David (militant environnemental et syndical, ancien conseiller municipal de Guémené-Penfao),

Patrick Eade (militant associatif),

Frederic Engelmann (Bureau Fédéral PS 44),

Alain Gralepois (ancien vice-président à la culture et au sport du Conseil Régional, ancien premier secrétaire du PS 44, responsable associatif)

Anne Gruand (membre du bureau d’AVEC Nantes),

Chantal Guinard,

Thibaut Guiné (conseiller municipal et métropolitain),

Robert Hirsch (militant d’Ensemble! et du Réseau d’Action contre l’Antisémitisme et tous les Racismes),

Jean Paul Huard, ancien adjoint à la mairie de Nantes, militant d’AVEC,

Catherine Kernoa (enseignante retraitée, syndicaliste),

Philippe Le Pichon (sociologue, maître de conférences en sciences politiques, retraité),

Pauline Langlois (adjointe à la mairie de Nantes),

Jean-Philippe Lecharte,

Jean-Paul Lecomte (militant associatif),

Odile Martin (retraitée, LFI GA Pontchateau, Séverac),

Jean-Siméon Ménoreau (militant 2022 Vraiment En Commun),

Michelle Meunier (sénatrice de Loire-Atlantique, PS),

Christian Nedelec (retraité, syndicaliste, Saint-Herblain),

Tristan Poullaouec (enseignant-chercheur en sociologie àl’Université de Nantes),

François Préneau (syndicaliste retraité, ancien adjoint au maire de Nantes),

Dominique Raimbourg (ancien député socialiste de Loire Atlantique),

Ghislaine Rodriguez (adjointe au maire de Nantes, membre d’AVEC),

René Seiller (syndicaliste retraité),

Jérome Sulim (adjoint au maire de Saint-Herblain, membre de la Gauche Républicaine et Socialiste)

Olivier Sylvestre (syndicaliste),

Hervé Tessier (militant PS, Rezé),

Eric Thouzeau (ancien conseiller régional, GDS),

Catherine Touchefeu (ancienne vice-présidente du Conseil Départemental de Loire-Atlantique, GDS),

Franck Truong (militant syndical)