Cessez-le-feu à Gaza : une réelle avancée qui ne doit pas être une parenthèse

L’arrêt des combats à Gaza le 19 janvier est incontestablement une bonne nouvelle, en premier lieu pour les Gazaoui·es. Il signifie un changement majeur de la situation dont il faut se féliciter.

C’est d’abord l’interruption de la guerre génocidaire menée par Israël dont les Gazaoui·es sont victimes depuis des mois et des mois. À cet égard, il faut être vigilant·es à ce que la trêve soit durable et débouche sur un cessez-le feu permanent. Il faut aussi être attentif·ves à la concrétisation d’un certain nombre d’autres éléments positifs :
• retrait immédiat des Forces d’occupation israéliennes (FOI) des zones les plus peuplées et possibilités pour les Gazaoui·es de retourner « chez elles et eux », c’est-à-dire dans les ruines de leur lieu d’habitation,
• livraison importante d’aide médicale et alimentaire, ainsi que de tentes et de caravanes,
• libération progressive de 735 prisonnier·ères politiques et d’un millier d’otages palestinien·nes enlevé·es par les FOI depuis le 7 octobre,
• libération progressive des otages israélien·nes du 7 octobre.

Mais le processus du cessez-le-feu est le même que celui proposé en mai 2024 par Biden. Pourquoi a-t-il échoué au printemps dernier et pas cette fois ?

À la veille de son intronisation à la Maison-Blanche, Trump, qui prétend (sérieusement !) au prix Nobel de la Paix, a tordu le bras de Netanyahou. Au prix de quelles contreparties (accord pour l’annexion de la Cisjordanie ? promesse de destruction des installations nucléaires iraniennes ?) On le saura bientôt…

Le cessez-le-feu n’étant pas la paix, quel crédit accorder à la troisième phase du processus ? Celle-ci doit aboutir à des négociations pour mettre un terme définitif à la guerre.

Or, le Hamas a été très affaibli par la guerre génocidaire menée par Israël. De plus Netanyahou – approuvé par Trump – a prévenu : « Israël se réserve le droit de reprendre la guerre à tout moment », ce dont personne n’a d’ailleurs jamais douté.

Le droit du peuple palestinien à l’autodétermination n’est pas pour demain, Pour le peuple palestinien, il y aura encore du sang et des larmes. Plus que jamais, pour gagner leur droit à l’autodétermination, les Palestinien·nes auront encore besoin du soutien le plus large possible, dont le nôtre.

Enfin, nous nous mobilisons pour que tous les criminels de guerre soient poursuivis et condamnés pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, crime de génocide. Pas d’amnistie à leur égard !