Dépasser l’indignation face à la fourberie du Gouvernement

Le ministère du travail a transmis aux syndicats la veille de Noël un projet de décret qui aggrave encore le sort des chômeurs en réduisant de 40 % !  – la durée des allocations en cas de « bonne » situation de l’emploi (- de 6% de chômeur.euses à temps complet). Un pas de plus vers sa conception du plein emploi : un emploi pleinement précaire.

Depuis 2018 Macron et sa bande se donnent les pleins pouvoirs sur ce qui est encore la propriété collective des salarié.es une assurance chômage à base de cotisations sociales : non content de faire payer le fonctionnement de Pôle Emploi par l’UNEDIC, il décide de l’indemnisation sans consulter les organisations gestionnaires (sauf le MEDE). Il nous donne une idée de ce qu’il pourra faire demain de l’assurance maladie si sa politique économique le veut. Il traite l’assurance sociale comme une vulgaire variable d’ajustement.

Face à ce holdup les syndicats réagissent : « C’est de la pure déloyauté de la part du gouvernement et c’est encore une fois taper fort sur les chômeurs » dit Laurent Berger ; Il ne suffit pas de dénoncer, voire de voter contre à la Commission nationale de la négociation collective, de l’emploi et de la formation professionnelle (CNNCEFP) dont l’avis est consultatif.  C’est 2ème fois qu’un décret qui aggrave les dispositions antérieures est fait pendant les fêtes de fin d’année : le 30 décembre 2018 Pénicaud aggravait les sanctions. Ce fut pendant quelques jours dénonciations et indignation… et puis plus rien et les chômeur.euses ont trinqué ( comme le montre bien le premier bilan de l’UNEDIC).

Au moment où Macron continue sur les retraites et sans doute demain contre le droit à la santé ; toute la gauche syndicale politique et associatives doit se mobiliser pour saboter les projets de Macron de s’acharner toujours plus sur les demandeur.euses d’emploi.

Ensemble appelle à dépasser l’indignation à mettre sur pied une mobilisation la plus unitaire la plus large possible de celles et ceux qui refuse une société qui condamne les plus fragiles.

 Bagnolet le 25 décembre 2022