Sanctions internationales contre le régime des Mollahs !
Trois mois après l’assassinat de la jeune kurde Jina Masha Amini par la police des mœurs, les manifestations continuent, toujours plus fortes et plus jeunes.
Mais la répression continue également : de nombreuses/eux manifestant.es sont blessé.es ou tué.es par balles réelles. On compte probablement plus de 500 morts à ce jour.
Les arrestations se multiplient (le chiffre de 15 000 est cité), des procès iniques condamnent des jeunes, parfois à mort, en ayant recours à la torture. Les premières exécutions ont eu lieu, y compris en public, comme la pendaison d’un jeune homme à Mashad. D’autres sont annoncées car selon les ONG, ce sont 55 condamnations à mort qui ont été prononcées.
Malgré cette répression, le processus révolutionnaire s’accentue, aussi bien à Téhéran, centre du pouvoir et de sa contestation, que dans l’ensemble du pays, ainsi qu’au Baloutchistan et au Kurdistan, régions où vivent des minorités ethno-religieuses sunnites qui paient au prix fort leur participation à ce mouvement révolutionnaire. Ces minorités réclament seulement une plus grande autonomie, ce qui semble déjà trop important pour la République islamique.
Les manifestations organisées du 5 au 7 décembre à l’occasion de la Journée des étudiant.es, ainsi que les trois jours de grève générale ont été un succès qui a largement dépassé le milieu universitaire et les grandes villes.
Pour l’instant, la réponse du pouvoir, malgré une pseudo dissolution de la ” police des mœurs “, c’est une violence systémique et systématique.
Des divergences semblent néanmoins se faire jour dans le clergé chiite et le personnel politique : l’ex-président Khatami (1997-2005) a exprimé son soutien au slogan « Femmes, vie, liberté » et s’est prononcé contre les arrestations d’étudiant.es. Il en est de même pour la propre sœur du « guide suprême » Ali Khamenei, qui dénonce les actions de son frère, qualifiant le régime de « despotique ».
Ces divergences s’étendent aussi parmi les forces répressives, en particulier dans la police, souvent proche des populations qu’elle est censée surveiller : plus d’une centaine de policiers ont été arrêtés ces dernières semaines pour avoir manifesté. De ce fait, la répression, pour terrible qu’elle soit, est moins meurtrière que celle de 2019 qui avait fait au moins 1500 morts en un mois. La victoire du processus révolutionnaire sur la dictature des mollahs n’est aucunement assurée, mais la population n’a plus peur de la dictature. Elle sait qu’elle est engagée dans un combat long, mais au bout, il y a l’espoir de l’émancipation.
ENSEMBLE ! apporte son soutien au mouvement populaire en Iran, au combat des femmes pour leur liberté, et exige l’arrêt immédiat des tortures et des pendaisons. La révolution iranienne attend un soutien des forces progressistes du monde entier. Ne rien faire, tergiverser, c’est permettre aux mollahs de tuer sans retenue.