Nucléaire : la fausse bonne solution

Après avoir poussé pour que l’Union Européenne adopte le nucléaire et le gaz comme «énergies « vertes », Emmanuel Macron nous sort donc un nouveau plan de développement électro-nucléaire en saisissant le prétexte de l’indispensable lutte contre le réchauffement climatique et sans le moindre débat démocratique dans le Pays : 6 EPR de 1650 MW dans un premier temps, 14 autres en perspective et une série de « mini-réacteurs » (les SMR) qui n’en sont pas encore au stade de la conception ! Oublié le fiasco de l’EPR de Flamanville (10 ans de retard, failles de sécurité à répétition, coût de construction, multiplié par 6, à 19 milliards d’€). Le nucléaire est une technologie à risques, excessivement coûteuse et produisant des milliers de tonnes de déchets radio-actifs dangereux à long terme et qu’on ne sait pas inactiver.

Il y a 40 ans, au moment de la lutte contre le projet de centrale nucléaire de Plogoff, le Plan Alter Breton démontrait, chiffres à l’appui et sur la base des technologies de l’époque, qu’on pouvait « vivre mieux en Bretagne, sans pétrole et sans nucléaire » sans que ce soit le « retour à la bougie ». L’alternative aux énergies fossiles et au nucléaire passe par une politique volontariste d’économies d’énergies, la mobilisation d’énergies renouvelables diversifiées et des moyens financiers à la hauteur d’une véritable volonté de rupture écologique.

Pour Ensemble!, Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire, le nucléaire c’est toujours ni civil ni militaire, ni chez nous ni ailleurs.

Ensemble!29, le 11 février 2022