Nucléaire : ni à Cordemais ni ailleurs ! Rassemblement dimanche 27 mars

Toutes et tous à Cordemais le dimanche 27 mars pour dire  Non au nucléaire, ni à Cordemais, ni ailleurs !

Ce dimanche 27 mars, entre les dates anniversaires de la catastrophe de Fukushima et de celle de Tchernobyl (monstre assoupi, aujourd’hui atteint, avec d’autres centrales en activité, par la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine), pendant que plane au-dessus de nos têtes le péril mondial du nucléaire militaire, des dirigeant.e.s politiques irresponsables, comme Emmanuel Macron, et d’autres candidat·es à la présidentielle, continuent de prôner sans vergogne une relance magistrale du parc nucléaire français.  A coups de mensonges qui encore une fois sont énormes :

Et non, le nucléaire ne sauvera pas le climat : il est totalement hors délais, et arriverait trop tard. Les nombreuses défaillances techniques, la dangerosité du parc vieillissant (fissures etc…), les inondations, ou au contraire le manque d’eau, amplifiés par le dérèglement climatique, en font un outil vulnérable, non fiable et intermittent.

Enfin, l’immense coût du nucléaire est aujourd’hui connu (ex : budget initial EPR Flamanville 3,3 mds, s’approchera des 20 mds d’euros!) et les scientifiques sont toujours en échec pour une gestion pérenne des déchets.

Le nucléaire dans le 44

La Présidente de la Région des Pays-de-la-Loire, semble, elle, rêver tantôt d’un SMR (Small Modular Reactor) à Cordemais, tantôt d’une usine locale de production de tels réacteurs.

« Ce sont d’ailleurs plusieurs sites de l’estuaire entre Nantes et Saint Nazaire qui sont déjà nucléarisés ou en projet de nucléarisation : Naval Group Indret, Framatome Paimboeuf, Technocampus Ocean Bouguenais, CEA Tech Bouguenais, chantiers navals de Saint Nazaire (projet de porte-avions à propulsion nucléaire), Le Carnet (projet de “parc écotechnologique”).  Avec le subventionnement massif du Conseil régional des Pays de la Loire s’agissant des sites de Bouguenais en particulier, lesquels abritent deux des quatre industriels impliqués dans le projet de SMR Nuward (Naval Group et le CEA). » (Collectif Cordemais sans nucléaire)

Quel avenir pour Cordemais ?

Pendant ce temps, la centrale de Cordemais, privée de son charbon par la nécessité de la sortie des industries fossiles, doit se reconvertir, pour être compatible avec les enjeux écologiques d’aujourd’hui. La reconversion doit être accompagnée de l’instauration d’une sécurité sociale professionnelle garantissant l’emploi de tous et toutes. Reconvertir, c’est aussi planifier, investir, et placer les productions sous contrôle des travailleurs-euses et des usager.es. Seul un grand service public peut répondre aux enjeux. Les salarié.é.s et les syndicats de l’usine, soucieux de pérenniser les emplois, ont monté le projet « Ecocombust » réalisable avec des partenaires industriels, EDF, l’aide de l’Etat… Il s’agit d’adapter la centrale à un autre combustible, les black pellets issus de déchets de bois approvisionnés localement. Après avoir été abandonné par EDF en 2021, le projet peut être relancé par le récent AMI (Appel à Manifestation d’Intérêt) sur la filière nationale de black pellets, annoncé par Barbara Pompili en février, et qui sera clos le 26 avril 2022.

Les intérêts capitalistes de quelques-uns ne doivent pas primer sur l’intérêt général. Il faut sortir de notre modèle de société dépassé et productiviste, et sortir du nucléaire et des énergies fossiles. La transition écologique doit se faire, à Cordemais comme ailleurs, c’est urgent. Elle ne sera menée à bien que si se retrouvent autour d’une table, représentant.e.s des salarié.e.s, associations de défense de l’environnement, de la santé…,  mouvements citoyens et politiques, entreprises (comme EDF), représentant.e.s de l’Etat et élu.e.s locaux.

Ensemble!44, mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire, participera à toutes les mobilisations portant ces objectifs.